Hanches et son patrimoine
Les bâtiments singuliers de Hanches
L’église de Hanches
L'église Saint-Germain
L’église de Hanches, située à l’écart du centre bourg, se remarque de loin avec son clocher-tour. Le village de Hanches était situé au croisement de l’ancienne voie romaine de Saint-Germain-des-Prés, par Saint-Léger, vers Chartres, et du chemin venant de Paris par Rambouillet allant également vers Chartres. On pense que le site présentait depuis des siècles un centre religieux attractif.
L’église fut construite – ou reconstruite – au XIe siècle par les moines du monastère de la Trinité de Seincourt (aujourd’hui Prieuré Saint-Thomas d’Épernon), alors situé sur le territoire de Hanches.
L’église ne comprenait alors que la nef et le sanctuaire. Elle était éclairée du côté sud par trois fenêtres dont deux subsistent en partie. Le sanctuaire en hémicycle, plus étroit, est étayé de trois contreforts extérieurs dont un plus récent. L’église fut remaniée au XVe siècle, peut-être consécutivement à la Guerre de Cent Ans, par l’adjonction d’un puissant clocher-donjon en grès servant de tour de guet, des aménagements de nef latérale et d’une sacristie. Le bas côté actuel en appentis, au nord, est d’une époque incertaine. Il est séparé de la nef par une succession d’arcades, disposition que l’on retrouve dans plusieurs églises des environs.
Dans la sacristie, on remarque sur une poutre un écu représentant les armes de la famille de Champrond, seigneur de Hanches dès 1536 et une peinture assez effacée représentant Saint Germain.
Saint-Germain
Au fond de la nef, plusieurs pierres tombales rappellent que les différents curés et vicaires de Hanches étaient inhumés dans l’église. Alexandre de Tranchelion, seigneur de la Tour-Neuve, et sa veuve Françoise de Boislève furent également inhumés près de l’autel de la vierge en 1663 et 1686.
Dans la tour, 125 marches mènent aux étages du clocher. Une horloge mécanique fut posée en 1783, remplacée par une horloge électrique en 1937. Le clocher possédait trois cloches : la grosse, la moyenne et la petite. Il n’en possède aujourd’hui que deux : une grosse cloche bénie en 1806 « Thérèse » et une petite en 1834 « Maria Séraphine ».
D'importants travaux de restauration de l’église sont intervenus en 2003 : réfection de la tour, de sa toiture en ardoise et remise en état de la toiture en tuiles de la nef. A cette occasion, un nouveau coq fut posé sur le clocher qui donna lieu à la traditionnelle "Fête du Coq".
Puis, en 2014, la municipalité a fait réaliser d'autres travaux pour permettre l’éradication d’importantes remontées capillaires sur la paroi de la façade sud de la nef et de l’abside ; ce chantier a nécessité la mise en place d’un drainage en pied de mur, la restauration des enduits intérieurs et extérieurs, celle des menuiseries des lambris des bancs clos, ainsi que des peintures murales du XIXe siècle.
La ferme du Bois de Fourches
Située sur une colline à 148 m d'altitude, elle domine les villages et hameaux environnants. Ancienne seigneurie, le Bois de Fourches fut, entre 1684 et 1694, fréquenté par les architectes, les inspecteurs des fortifications et les géomètres de Louis XIV. Le canal amenant l’eau de l’Eure jusqu’à Versailles devait, après avoir franchi la rivière à Maintenon, passer en effet à proximité de ce point culminant. Elle est aujourd’hui un centre de recherches sur les semences.
La ferme du Loreau
Seul reste d’une importante fortification féodale dominant Hanches et Épernon et ancienne seigneurie, le château des Loreaux, déjà ruiné, fut définitivement détruit par la construction de la ligne de chemin de fer en 1835, puis par la guerre de 1870. La ferme actuelle formait autrefois la « basse-cour » du château.
La ferme est aujourd'hui le siège d'une exploitation agricole et d'une meunerie qui produit des farines artisanales issues d’une mouture sur meule de pierre.
La ferme de la Tour Neuve
Ancien manoir seigneurial ayant appartenu, au XVIe siècle, à la famille de Champrond d’où est issu le blason de Hanches, la ferme de la Tour Neuve, qui possède un pigeonnier pour neuf cents pigeons, fut la propriété au XVIIIe siècle du duc d’Antin, Louis de Pardaillan de Gondrin.
Le site est aujourd’hui reconverti, sous l’appellation « Les Hauts de Pardaillan » en salles et salons accueillant séminaires et fêtes de famille, et en chambres d'hôtes.
A proximité, subsistent les vestiges d’une tour donjon du XIIe siècle faisant partie d’une motte féodale. On ignore presque tout de ce château de la Tour-Neuve qui a pourtant, par sa position dominante, dû jouer un rôle important dans la défense de la région. De ce point stratégique, la vue s’étend sur les vallées de la Drouette, de la Voise, de l’Eure, de Gallardon à Chartres, et de Maintenon jusqu'à Châteauneuf-en-Thymerais. En arrière, la vallée de la Vesgre, de Condé à Saint-Léger et par-dessus la forêt, le clocher de Monfort l'Amaury. De la Tour-Neuve, détruite par un incendie, il ne reste plus rien qu’un débris de la tour de guet. Au ras du sol se remarquent les murs du pourtour et au centre la cave. A l’extérieur, au pied des murs, quelques fossés subsistent.
Le château de Morville
En 1728, Charles Jean Baptiste Fleuriau, comte de Morville, Ministre des affaires étrangères du jeune Louis XV et membre de l’Académie Française, fit édifier le premier château de Morville. Pour cela, il finit de détruire le château du Grand Loreau (XIVe siècle) et en récupéra les pierres qui serviront aux douves et aux fondations du château. Il transforma l’ancienne maison seigneuriale de Morville en dépendances du château. C’est en ce lieu que s’exercera jusqu’en 1790 la justice seigneuriale des villages rattachés au domaine.
La famille Guespereau reprit la propriété en 1842 et tint la mairie de Hanches pendant près d’un siècle. Le château de Morville accueillit, pendant la dernière guerre, le P.C. secret de la Marine qui avait déménagé de Paris. Il fut ensuite la propriété de célèbres personnalités : Ray Ventura, « madame Claude », le président Sékou Touré, premier président de Guinée, et Félix Houphouët-Boigny, premier président de Côte d’Ivoire.
La ferme de Morville
La ferme de Morville possédait au XVIIe siècle des parcs à la Française. Elle fût une halte royale lors des tournées d’inspection de Louis XIV à Maintenon. Cet ancien manoir seigneurial, récemment restauré, abritait encore récemment un centre de formation pour les ouvriers du bâtiment et des travaux publics.
Le domaine du Colombier
Le manoir seigneurial de Hanches, aujourd’hui domaine « du Colombier » était vers 1300 propriété de la famille de Vignay. Il comprenait un hôtel seigneurial, cour, jardins, colombier, pressoir, le tout clos de murs, attenant d’une part à la rivière et de l’autre au chemin de Hanches à la Tour-Neuve. Le domaine intégrait également le moulin à eau de Hanches, utilisé par les habitants de Hanches et du Bois de Fourches. Le manoir seigneurial de Hanches devint partie intégrante du château de Morville vers 1550.
Cette propriété est aujourd’hui un siège de projets événementiels, elle propose toutes les possibilités d’organisation de séminaires ou d’événements privés. Le Colombier offre également 3 chambres d'hôtes, deux suites et un gîte.