L'hirondelle

Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune.  

 

Et le dimanche 20 octobre à 14h00, ne manquez pas la conférence animalière animée par Michel Brugière à la Maison des Projets.

 

 

Les hirondelles

 

Famille des hirondelles : Hirundinidés

Les hirondelles sont des oiseaux migrateurs qui installent leurs nids près des habitations, telles que les granges et les étables.

 

L'hirondelle rustique est une petite espèce de passereaux, migratrice, vivant en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique.
Elle est également connue sous le nom d’hirondelle de cheminée ou d’hirondelle des granges. Elle se distingue par sa longue queue fourchue et sa gorge couleur rouge brique.

Longueur : 15 à 20 cm

Poids : 17 à 20 g

Longévité : 10 à 15 ans

 

L'hirondelle de fenêtre niche généralement en colonies, surtout en agglomération, mais aussi sur les parois rocheuses des régions inhabitées.
Elle ne craint pas l’homme et bâtit ses nids en argile sous les avancées de toit, contre les murs des maisons, sous les arches de ponts, etc.

Longueur : 13 à 15 cm

Poids : 15 à 21 g

Longévité : environ 15 ans

 

L'hirondelle de rivage niche en colonie dans les parois de sablières, où elle creuse son nid en forant horizontalement.

Longueur : 12 à 13 cm

Poids : 12 à 18 g

 

 

  

 

Présentation :

On retrouve les hirondelles dans les campagnes cultivées, les fermes, les villages, les sablières, etc.
Visiteuse d’été (généralement de mars à octobre), elle hiverne en Afrique. Elles utilisent les roselières comme dortoirs hors période de nidification.

 

Nid : petite cuvette d’argile renforcée de matières végétales. Les hirondelles chassent volontiers les insectes près du sol, souvent autour du bétail paissant, et à la cime des arbres.
Le nid est construit par le couple avec de la boue qu’il prélève au bord de l’eau, donnant ainsi au nid un aspect granuleux typique, renforcé par quelques brindilles sèches qui en assurent la solidité et la cohésion.
C’est un nid permanent qui pourra être réutilisé pendant plusieurs années. (Plus de 1 100 voyages sont nécessaires à sa construction. Lorsque le temps est favorable, huit jours suffisent pour achever l’ouvrage.)
Il arrive que le nid soit squatté par une autre espèce, comme le moineau domestique, ou encore un rougequeue noir, une bergeronnette grise, ou un troglodyte mignon.


Le moineau domestique est le plus gênant, car il est capable d’en expulser les propriétaires légitimes.


Les premières pontes ont lieu de fin avril à juin, souvent 4 à 5 œufs blancs rosés, pointillés de brun, couvés durant 13 jours.

 

 

Migration et hivernage : Elles arrivent dès la fin février d’Afrique, dans le sud de la France.
Ce sont de grandes migratrices qui passent l’hiver en Afrique équatoriale. Les hirondelles sont sensibles à la faim et au froid ; elles se réunissent par centaines sur les fils ou les toitures avant d’entreprendre leur voyage de retour.
Tout s’organise selon l’espèce et sa destination ; pour les hirondelles présentes dans l’hémisphère Nord, elles partent pendant les mois d’automne (août à octobre) pour revenir au printemps suivant.
Cameroun, Congo, République centrafricaine sont les pays que les hirondelles nichant en France choisissent pour passer l’hiver. Cela représente des distances de 5 000 à 7 000 kilomètres. Certaines préfèrent les pays au sud de l’équateur, elles doivent parcourir des distances souvent supérieures à 10 000 kilomètres.

 

 

 

Espèce protégée, les hirondelles et les martinets comptent parmi les oiseaux les plus populaires de nos régions. Pourtant, depuis une trentaine d’années, elles sont victimes d’une régression alarmante (-42 % depuis 1989 en France).


De moins en moins nombreuses, les hirondelles doivent faire face à diverses menaces. Menacées par les pesticides, l’agriculture intensive, la disparition des édifices ouverts en campagne et la destruction parfois intentionnelle de leurs nids, ces espèces migratrices ont absolument besoin de notre aide. Par la pose de nids artificiels et grâce à des aménagements simples, hirondelle rustique, hirondelle de fenêtre, ou martinet noir pourront s’installer durablement.


Il est également courant de voir des nids d’hirondelles de fenêtre et rustiques détruits à l’occasion de travaux d’entretien, ce qui est formellement interdit par la loi.
D’autre part, la présence des nids n’est pas toujours bien perçue par les habitants à cause des salissures qu’elles peuvent engendrer. Pourtant, quelques astuces simples permettent d’éviter ces désagréments. Pour préserver les murs et les pas de porte, des planchettes amovibles ou non peuvent être installées sous les nids ; en plus de protéger des salissures, ce système pourra éventuellement éviter aux jeunes de tomber au moment du nourrissage.


Des plus communes aux plus rares, toutes les espèces d’hirondelles et de martinets sont protégées par le Code de l’environnement et l’arrêté ministériel du 29 octobre 2009, fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire national.
Il est donc interdit de détruire leurs nids, leurs œufs et leurs petits poussins.

 

N’hésitez pas à contacter la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) https://www.lpo.fr/ pour tout renseignement ou conseil à ce sujet.

 

 

 

 

 

 

 

Crédit Photos Michel Brugière

 

 

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Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.

Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.

Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !

Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.

 

 

"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.

Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.

Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...

 

Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"