Le martin Pêcheur d’Europe

Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune. Dans cet article, découvrez le martin Pêcheur d’Europe 

 

Et en octobre, ne manquez pas la conférence animalière animée par Michel Brugière à la Maison des Projets. Plus de détails à venir !

 

 

Martin Pêcheur d’Europe (Alcedo atthis)

Famille des Alcedinidae

Longueur : 17 à 19 cm (dont bec environ 4 cm)

Envergure : 24 à 26 cm poids environ 30 à 45 grammes.

 

 

  

 

Présentation :

Le Martin-pêcheur d’Europe est un petit alcédinidé de l’Ancien Monde au plumage bleu et roux, comme un bon nombre de membres de sa famille. Le dimorphisme sexuel est faible. En période nuptiale, le bec en dague est entièrement noir chez le mâle adulte, tandis qu'il est noir avec la base de la mandibule inférieure orange chez la femelle adulte. Les petites pattes, typiques de la famille, sont d'un rouge vermillon.

Le Martin-pêcheur d’Europe fréquente les bords des eaux, qu’elles soient stagnantes ou courantes. Ces eaux peuvent être très diverses, mais elles doivent surtout être poissonneuses, riches en petits poissons de taille adaptée à la sienne.

  

Il lui faut également une végétation riveraine sur laquelle il puisse se tenir à l’affût de ses proies, même s’il peut occasionnellement pratiquer un vol stationnaire de repérage. Le milieu peut être naturel ou complètement artificiel. Pour la reproduction cavernicole, typique de l’espèce, le Martin-pêcheur doit avoir à sa disposition des « fronts de taille » facilement accessibles, assez fréquents le long des eaux vives, dans lesquels il pourra creuser, avec son bec, le tunnel de nidification horizontal qu’il élargira à son extrémité pour accueillir le nid. Le Martin-pêcheur est capable de trouver un site terrestre favorable à la nidification jusqu’à quelques centaines de mètres de l’eau, en survolant les terres. Le tunnel est de longueur très variable, souvent plus d’un mètre, et d’une largeur de 5 à 7 cm. La chambre de nidification terminale mesure environ 10 cm de largeur sur 15 cm de longueur. La femelle y pond en moyenne 6 à 7 œufs. Les adultes couvent à tour de rôle le jour, la femelle seule la nuit.

 

L’incubation dure environ 3 semaines. Elle débute à la fin de la ponte, ce qui fait que les éclosions sont quasi simultanées, ce qui est une nécessité car les poussins, nidicoles, naissent nus et aveugles. À 10 jours, ils peuvent avaler des poissons de plus de 3 cm, mangeant environ leur poids en poissons chaque jour. Les jeunes grandissent vite et sont aptes à quitter le nid à l’âge de 4 semaines, capables d’effectuer leurs premiers plongeons quelques jours après leur sortie. La femelle est déjà investie dans une seconde reproduction, et c’est le mâle qui a la charge des jeunes. Comme le premier nid est souillé par les déjections des jeunes, les pelotes et autres déchets, la nouvelle nidification a lieu dans une autre cavité.

 

L’espèce, largement répartie, n’est pas globalement menacée. Elle est même donnée en augmentation localement, peut-être sous l’effet du réchauffement climatique. C’est une espèce sensible aux conditions de son environnement. Les aléas climatiques sont connus pour affecter sévèrement les populations exposées ; ce fut le cas, par exemple, lors de l’hiver 1962-63 qui fut exceptionnellement froid en Europe ; les populations sédentaires du Martin-pêcheur furent décimées. Heureusement, après un tel accident ponctuel, elles se rétablissent grâce aux survivants et retrouvent plus ou moins rapidement leur niveau d’origine.

 

Espèce protégée en France (Arrêté du 29 octobre 2009), inscrite dans la liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine. 

 

 

Crédit Photos Michel Brugière

 

 

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Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.

Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.

Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !

Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.

 

 

"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.

Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.

Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...

 

Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"