Le coucou gris

Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune.  

   

 

Le Coucou gris (Cuculus canorus)

 

Famille des Cuculidés.

 

Caractéristiques

 

Sa taille moyenne est d'environ 32 à 33 cm pour une masse proche de 125 g, avec de longues ailes pointues et une longue queue légèrement arrondie.
Sa longévité est d'environ 13 ans.

En vol, il ressemble à l’épervier d’Europe, en volant avec des battements d’ailes réguliers, les ailes étant très peu soulevées au-dessus du corps.
Il perche souvent seul sur des fils électriques ou des poteaux, les ailes tombant légèrement, tandis que la queue est légèrement relevée. Dans cette position, il a un aspect court sur pattes et paraît un peu trapu.

 

 

 

Aspect : Les mâles adultes ont la tête, l’encolure et le dos gris bleu, sans motif. Sur le dessous, la poitrine gris bleu se distingue nettement du ventre rayé. Les pattes sont jaunes, l'iris et le contour des paupières sont jaunes clairs, et le bec est gris, sauf à la base, qui est jaune clair.

Les femelles adultes apparaissent sous deux variations :

  • Une variante grise, qui ressemble au mâle, avec une robe beige roussâtre allant jusqu’au jaune et des rayures foncées sur la poitrine.
  • Une variante brune, plus rare, composée de tons bruns roussâtres sur le dessus et la poitrine.

 

À l’âge adulte, le coucou gris se nourrit principalement de chenilles ; il est le seul oiseau capable de digérer les plus velues. Il consomme aussi des larves et divers insectes comme des libellules, des criquets et des scarabées. En cas de pénurie, il se rabat sur les vers de terre.
Sa vue est tellement perçante qu’il peut repérer la tête d’un lombric à plus de 15 à 20 mètres.
Solitaire pendant la période de nidification, la femelle coucou est polyandre.

 

 

Nidification : Perchée sur une haute branche, la femelle attend qu’un oiseau quitte son nid pour y pondre son œuf, juste avant la saison de couvaison. Chaque femelle peut pondre jusqu’à 25 œufs entre mai et juin, un par nid parasité.

Le coucou pratique le parasitisme de couvée, c'est-à-dire que la femelle pond dans le nid d’une autre espèce afin que celle-ci assure la couvaison de l'œuf et l’alimentation du jeune.

La femelle coucou prend un œuf dans le nid parasité avant d’y pondre le sien. Avant de se livrer à cette supercherie, elle s’assure que les parents légitimes sont éloignés.

 

L'œuf du coucou éclot après 12 jours, soit 24 à 48 heures plus tôt. L’imposteur utilise cette avance pour jeter hors du nid les œufs des autres, dès ses premières heures de vie.
À un mois, il est 30 fois plus gros. Au moindre choc contre le nid, le bébé coucou ouvre grand son bec en attendant la nourriture.
La vue de son gosier rouge orangé déclenche chez ses parents adoptifs une irrépressible pulsion de nourrissage.
Ses cris attirent les prédateurs (renards, belettes, rapaces…) et 40 % des coucous sont ainsi dévorés entre 3 et 5 semaines.
Normalement, après la 4e semaine, le jeune coucou commence à voler et devient indépendant.

 

Pendant le mois d’août, il part seul en migration vers l’Afrique ; ses parents naturels s’y rendent un mois plus tôt. Seul un coucou sur vingt parvient à l’âge de s’envoler pour l’Afrique, un voyage qui entraîne de nouvelles pertes.

 

Bien qu'il soit avéré que l'espèce ait décliné au cours des dernières décennies, le coucou gris reste une espèce commune, globalement non menacée. Cependant, il faut rester vigilant pour l'avenir, compte tenu des modifications climatiques et de l’usage des pesticides.
Les populations de coucous ont diminué de 25 % en France depuis les années 1990.

 

En Europe, entendre le chant du coucou est un signe du retour du printemps. Ce chant particulier a inspiré des chansons, comme en français, la chanson pour enfants "Dans la forêt lointaine".
Dans certaines régions de France, le folklore raconte que si un promeneur a de l'argent en poche lorsqu'il entend le premier coucou de l’année, il sera riche toute l’année.

 

 

Crédit Photos Michel Brugière

 

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Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.

Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.

Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !

Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.

 

 

"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.

Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.

Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...

 

Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"