L'article de juillet - la Bergéronnette printanière

Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune. Pour ce mois de juillet, découvrez la Bergéronnette printanière.

 

Et en octobre, ne manquez pas la conférence animalière animée par Michel Brugière à la Maison des Projets. Plus de détails à venir !

 

 

Bergéronnette printanière (Motacilla flava)

Famille des motacillidés

Longueur : 15 à 16 cm

Envergure : 28 cm

Longévité : 8 ans

 

  

 

Présentation :

La Bergéronnette printanière est un passereau de petite à moyenne taille, caractérisé par une longue queue et des pattes élancées avec des doigts munis de longs ongles. La coloration générale du mâle est jaune sur les parties inférieures et vert lavé de brun sur les parties supérieures. La femelle, quant à elle, présente un plumage légèrement plus terne, surtout au niveau de la poitrine.

 

Cet oiseau préfère les milieux ouverts à semi-ouverts, souvent humides, avec un accès facile au sol. On le trouve fréquemment en bordure des cours d'eau, des plans d'eau et des marais, ainsi que dans les prairies humides. Il niche régulièrement dans les cultures, notamment les céréales, et se nourrit dans les prairies pâturées, souvent en association avec les animaux.

 

L'essentiel de l'activité de la Bergéronnette printanière se déroule au sol, où ses longues pattes lui permettent de parcourir le terrain avec agilité. Bien que monogame et territoriale pendant la reproduction, il est possible d'observer des regroupements d'adultes nicheurs chassant ensemble dans des secteurs favorables.

 

Au printemps, sur les sites de reproduction, le mâle exhibe ostensiblement son plumage jaune vif, ce qui constitue un atout pour la défense du territoire en complément d'un chant peu impressionnant. En revanche, le plumage de la femelle est beaucoup plus discret, ce qui lui permet de mieux protéger le nid.

 

 

Alimentation :

La Bergéronnette printanière est principalement insectivore. Elle affectionne les endroits où les insectes sont abondants, comme les bords des eaux lorsque les insectes à larve aquatique émergent en grand nombre. C'est également ce qui l'amène à fréquenter les pâturages, où les bouses et autres déjections des herbivores domestiques constituent une source de nourriture.

 

 

Reproduction :

La saison de reproduction s'étend d'avril à août. Le nid, construit principalement par la femelle, est une coupe faite d'herbes, placée au sol ou très près du sol sous un abri végétal. La ponte comporte de 4 à 6 œufs sombres, gris-beige à nuances olive. L'incubation, assurée par les deux parents mais principalement par la femelle, dure entre 11 et 14 jours.

 

La Bergéronnette printanière est une espèce migratrice, ses zones d'hivernage se situant en Afrique subsaharienne. Elle est considérée comme une espèce commune, non classée comme menacée. Grâce à sa grande aire de répartition et à sa capacité à s'adapter aux milieux influencés par l'activité humaine, notamment les zones agricoles, elle a su tirer parti de ces environnements.

 

Cependant, le déclin observé localement est lié à l'intensification ou au changement des pratiques agricoles, en particulier le drainage des zones humides et le retournement des prairies au profit des cultures céréalières. De plus, l'utilisation de pesticides en agriculture ne peut qu'avoir un impact négatif sur cette espèce. En tant qu'espèce migratrice, elle est également confrontée aux conséquences des sécheresses chroniques qui sévissent dans ses zones d'hivernage.

 

 

 

 

Crédit Photos Michel Brugière

 

 

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Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.

Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.

Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !

Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.

 

 

"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.

Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.

Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...

 

Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"