La sittelle torchepot
Chaque mois, Michel Brugière vous propose un article dédié aux oiseaux de notre commune.
SITTELLE TORCHEPOT (Sitta Europa )
Description :
Mesurant 14 cm de long pour un poids moyen de 22 g, la sittelle se distingue par son allure trapue et colorée. Unique en son genre, elle est le seul oiseau capable de descendre un tronc tête en bas. La femelle se reconnaît à une raie noirâtre sur la tête (plus fine chez le mâle) et à ses flancs brun pâle. Très bruyante, elle émet fréquemment un cri sonore "tui-tui-tui-tui". Le chant du mâle commence en janvier et diminue en mai.
Habitat :
La sittelle affectionne les forêts où les arbres feuillus, comme les chênes, présentent des écorces crevassées.
Reproduction :
Elle niche dans des cavités d'arbres, de murs ou d’anciens nids de pics, réduisant souvent l’entrée à l’aide d’un mortier de terre finement travaillé et résistant (d'où son surnom "torchepot"). La femelle construit le nid avec des fragments d’écorce et de feuilles mortes. Entre avril et début juin, elle pond 6 à 9 œufs blancs tachetés de brun rougeâtre (taille : 9 mm), à raison d’un œuf toutes les 24 heures. Ces œufs sont incubés par la femelle pendant 14 à 18 jours. Les poussins, nidicoles, quittent le nid après 23 à 25 jours et peuvent se reproduire dès un an. Une seule ponte a lieu par an.
Régime alimentaire :
Insectivore une partie de l'année, la sittelle se nourrit principalement d'insectes xylophages. À la fin de l'été, elle consomme aussi des fruits comme les noisettes, qu'elle cale dans une crevasse avant de les briser avec son bec pour extraire l'amande. Son principal prédateur naturel est l’épervier d’Europe.
Répartition et conservation :
Vivant jusqu’à 1 500 m d’altitude en Europe et en Asie, la sittelle torchepot est largement répandue. Une étude de 2009 a évalué les impacts possibles des changements climatiques sur plusieurs espèces de sittelles. Bien que globalement non menacée, cette espèce connaît une augmentation en Europe depuis les années 1960, probablement en lien avec le changement climatique.
Crédit Photos Michel Brugière
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Michel Brugière est né dans un petit village de Touraine au bord de la Loire. Photographe amateur passionné par l’ornithologie depuis son plus jeune âge, retraité depuis 2003, il se consacre pleinement à la photographie de cet univers.
Sa passion naît très jeune : dès l'âge de 14 ans, avec un jouet en bois de sa propre invention imitant un appareil photo "clic clac", il prenait virtuellement en photo les animaux de la ferme de ses parents à Savigny-en-Véron, en Touraine.
Dès lors, il commence à économiser pendant sa formation d'apprenti maréchal-ferrant pour s'acheter son premier appareil photo, un véritable appareil bien loin du jouet en bois !
Le temps passe et sa passion se renforce. Il devient pompier professionnel à Rambouillet; la photographie animalière devient alors pour lui une respiration, un moment pour changer d’air, se ressourcer, et s’imprégner des couleurs et des odeurs du monde vivant.
"J'adore les milieux sauvages, marais, roselières, forêts, sentiers isolés et parfois les pelouses calcicoles pour photographier quelques orchidées et autres fleurs sauvages. Mon souhait, à travers mes prises de vues, est de partager l'existence des animaux, de souligner la beauté des plumages et de saisir l'instant d'une posture. Ma passion va bien au-delà d'un simple amusement aujourd'hui.
Je pourrais vous en parler pendant des heures, de mes souvenirs de prises de vues et de mes attentes interminables pour capturer l'image parfaite.
Des anecdotes, j'en ai plein ma besace : du martin-pêcheur au tétras lyre, en passant par le guêpier d'Europe et bien d'autres ; des levers à l'aube aux longues heures d'attente, des émotions extraordinaires...
Aujourd'hui, pris dans les filets de ma curiosité et de la beauté, je continue d'arpenter les chemins d'Eure-et-Loir et d'autres coins de France et vous propose de voyager avec moi à travers ces chroniques"